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Klement
Sobota, 23. novembra 2024
L’homme qui plantait des arbres
Dátum pridania: 15.10.2004 Oznámkuj: 12345
Autor referátu: cierny
 
Jazyk: Francúzština Počet slov: 4 045
Referát vhodný pre: Gymnázium Počet A4: 11.6
Priemerná známka: 2.96 Rýchle čítanie: 19m 20s
Pomalé čítanie: 29m 0s
 
En 1913, ce hameau de dix à douze maisons avait trois habitants. Ils étaient sauvages, se détestaient, vivaient de chasse au piège; à peu près dans l`état physique et moral des hommes de la préhistoire. Les orties dévoraient autour d`eux les maisons abandonnées.

Leur condition était sans espoir. Il ne s`agissait pour eux que d`attendre la mort: situation qui ne prédisposc guère aux vertus.

Tout était changé. L`air lui-même. Au lieu des bourrasques sèches et brutales qui m`accueillaient jadis, soufflait une brise souple chargée d`odeurs. Un bruit semblable à celui de l`eau venait des hauteurs: c`était celui du vent dans les forêts. Enfin, chose plus étonnante, j`entendis le vrai bruit de l`eau coulant dans un bassin. Je vis qu`on avait fait une fontaine, qu`elle était abondante et, ce qui me toucha le plus, on avait planté près d`elle un tilleul qui pouvait déjà avoir dans les quatre ans, déjà gras, symbole incontestable d’une résurrection.

Par ailleurs, Vergons portait les traces d`un travail pour I`entreprise duquel l`espoir est nécssaire. L`espoir était donc revenu. On avait déblayé les ruines, abattu les pans de murs délabrés et reconstruit cinq maisons. Le hameau comptait désormais vingt-huit habitants dont quatre jeunes ménages. Les maisons neuves, crépies de frais, étaient entourées de jardins potagers où poussaient, mélangés mais alignés, les légumes et les fleurs, les choux et les rosiers, les poireaux et les gueules-de-loup, les céleris et les anémones. C`était désormais un endroit où l`on avait envie d` habiter.

A partir de là, je fis mon chemin à pied. La guerre dont nous sortions à peine n`avait pas permis l`épanouissement complet de la vie, mais Lazare était hors du tombeau. Sur les flancs abaissés de la montagne, je voyais de petits champs d`orge et de seigle en herbe; au fond des étroites vallées, quclques prairies verdissaint.

Il n`a fallu que les huit ans qui nous séparent de cette époque pour que tout le pays resplendisse de santé et d`aisance. Sur l`emplacement des ruines que j`avais vues en 1913, s`élèvent maintenant des fermes propres, bien crépies, qui dénotent une vie heureuse et confortable. Les vieilles sources, alimentées par les pluies et les neiges que retiennent les forêts, se sont remises à couler. On en a canalisé les eaux. A côté de chaque ferme, dans des bosquets d`érables, les bassins des fontaines débordent sur des tapis de menthe fraîche. Les villages se sont reeonstruits peu à peu. Une population venue des plaines où la terre se vend cher s`est fixée dans le pays, y apportant de la jeunesse, du mouvement, de l`esprit d`aventure. On rencontre dans les chemins des hommes et des femmes bien nourris, des garçons et des filles qui savent rire et ont repris goût aux fêtes campagnardes. Si on compte l’ancienne population, méconnaissable depuis qu`elle vit avec douceur et les nouveaux venus, plus de dix mille personnes doivent leur bonheur à Elzéard Bouffier.

Quand je réfléchis qu`un homme seul, réduit à ses simples ressources physiques et morales, a suffi pour faire surgir du désert ce pays de Canaan, je trouve que, malgré tout, la condition humaine est admirable. Mais, quand je fais le compte de tout ce qu`il a fallu de constance dans la grandeur d`âme et d`acharnement dans la générosité pour obtenir ce résultat, je suis pris d`un immense respect pour ce vieux paysan sans culture qui a su mener à bien cette oeuvre digne de Dieu.

Elzéard Bouffier est mort paisiblement en 1947 à l`hospice de Banon.
 
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