PRESENT
Le présent, comme son nom l'indique, exprime un temps. Sur la ligne du temps passé - présent - futur, le présent indique que l'action qu'exprime le verbe est en train de se dérouler (Il mange en ce moment).
Selon le mode : doute, interdit, éventualité, réalité, on utilisera le présent de l'indicatif, du subjonctif, du conditionnel, de l'impératif, etc. (voir modes).
Au sens strict, le présent indique que le fait a lieu au moment même de l'écrit ou de la parole. Mais celui qui parle, celui qui écrit, peut se projeter n'importe où sur la ligne du temps, il peut étendre l'instant de la parole et le faire déborder en arrière sur le passé, en avant sur l'avenir. Le présent, dans ces emplois particuliers, peut alors exprimer diverses nuances :
- une action habituelle - présent d'habitude : Il travaille le soir ;
- un fait passé - présent de narration : Alexandre le Grand se dirige alors vers l'Orient ;
- une vérité générale : Le soleil se lève à l'Est ;
- un fait futur après "si" conditionnel : Si tu parles le groupe est perdu ;
- un fait futur présenté comme certain : Un mot de plus, je sors! ;
- un fait qui déborde légèrement soit dans le passé, soit dans le futur : Il nous quitte à l'instant. Il revient tout de suite.
PASSE
Sur la droite du temps le verbe peut indiquer que l'action qui se passe au moment de la parole se déroule dans le passé, le présent ou le futur.
Cette précision temporelle est donnée, soit par rapport au moment de l'écriture ou de la parole, soit par rapport à une indication de contexte (hier, la semaine prochaine, etc.), soit par rapport à un autre verbe de la phrase. On parle parfois de temps absolu quand l'action est datée par rapport au moment de la parole et de temps relatif lorsqu'elle est datée par rapport à un autre événement.
Les temps du passé sont :
- imparfait (je mettais) : indique un fait se déroulant dans le passé mais n'offrant d'intérêt ni par son origine, ni par sa fin (voir aussi, plus précisément, imparfait);
- passé simple (je mis) : exprime un fait entièrement achevé dans le passé;
- passé composé (ou passé indéfini) (j'ai mis) : exprime un fait entièrement achevé dans le passé mais pouvant avoir, avec le moment où l'on parle, quelques relations;
- plus-que-parfait (j'avais mis) : exprime un fait achevé par rapport à un autre fait lui aussi passé;
- passé antérieur (j'eus mis): exprime un fait accompli, soit par rapport à un autre fait passé, soit par rapport à un complément de temps situant une marque dans le passé (la semaine dernière, hier...).
IMPARFAIT
L'imparfait est parfois dit "le présent du passé". Il exprime une action en cours dans le passé, au moment où une autre action, elle aussi passée, se produit. L'imparfait ne décrit ni le début, ni la fin de l'action en cours (Comme j'arrivais, j'entendis un grand bruit).
Il peut exprimer des nuances très proches du présent de l'indicatif :
- une action située à un moment précis du passé - imparfait narratif (En mars 1871, Paris était en flammes);
- une action qui dure - dans le passé (Le vent soufflait et emportait les nuages);
- une action habituelle - imparfait d'habitude (Le colonel soupait à 8 heures et partait rendre visite à Mme Lupin);
- un futur proche d'un passé (Nous avons appris que tu partais demain).
D'autres nuances résultent du contexte (un fait possible, une supposition, etc.). L'imparfait s'emploie très souvent pour atténuer une demande ou pour marquer la politesse (Je voulais vous demander...Vous désiriez...).
PLUS-QUE-PARFAIT
Le plus-que-parfait est un temps du mode indicatif et du mode subjonctif. Le plus-que-parfait indique un fait passé (c'est donc un temps du passé), ce fait est antérieur à un autre fait, passé lui aussi. Peu importe le délai écoulé entre les deux faits.
Dès l'ouverture de la porte nous avions compris.
Dès l'année 1968, cela fait maintenant près de trente ans, nous avions compris.
Lorsque le fait au plus-que-parfait est en rapport avec un fait décrit par un second verbe, celui-ci est à l'imparfait, au passé simple, ou au passé composé.
Il venait une bonne odeur de soupe car la maîtresse de maison avait commencé le repas.
Il crut que nous étions d'accord car nous avions souri à ses propositions.
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