Denis Diderot
Né à Langres, dans une famille d'artisans aisée, son père est maitre coutelier. Destiné par sa famille à l'état ecclésiastique, Denis Diderot est tonsuré ses études chez les Jésuites de Langres, il poursuit ses études à Paris, au collège d'Harcourt. Il est bachelier des arts de l'Université de Paris. Pendant une dizaine d'années, il mène une vie de bohème, ponctuée de métiers divers (il enseigne le mathématiques, travaille chez un procureur. Il mena jusqu'à son mariage en 1743 une vie bohème qui lui fit perdre la foi. Pendant cette période, il fit la connaissance de Jean Jacques Rousseau et Grimm - 1742. Diderot épouse une lingere. Antoinette Champion, contre l'avis de son père.
Dans ses ,,Pensées Philosophiques", Diderot s'en prend violement au christianisme et plaide pour une religion naturelle. Sa foi initiale se transforme en déisme, puis il passe par une phase de scepticisme avant d'opter franchement pour le matérialisme dans ,,Lettre sur les aveugles et à l'usage de ceux qui voient" (1749) qui provoqua son incarcérationau château de Vincennes pendant trois mois. Pour Denis Diderot, le seul critère auquel répond la connaissance est l'expérience. Il défend l'idée qu'il n'y a qu'une seule substance, la matière, et que le processus de passage du minéral à la vie est continu. Cette théorie peut être considérée comme intuition du transformisme de Lamarck.
Il fut chargé en 1747 par le libraire Le Breton (l'engage pour traduire la Cyclopedia de Chambers) de diriger avec d'Alembert les travaux de l'Encyclopédie. Il se consacra pendant plus de vingt ans à un véritable travail d'éditeur qui assura sa notoriété. Le premier volume fut publiée en 1751 et le dernier en 1772. Diderot est nommé codirecteur avec d'Alembert. Il porsuivit, en parallèle, son oeuvre littéraire tout en menant une vie électique et tumultueuse. Ses romans, ses critiques et ses essais philosophiques montrent le souci de définir la véritable nature de l'homme et sur la raison.
En 1753 est née sa fille Maric-Angélique.En 1756 il se lie avec Sophie Volland, avec laquelle il entretiendra une abondante correspondance jusqu'à la mort de celle-ci (février 1784). En 1757- Parution du tome VII de l'Encyclopédie. L'article ,,Genève" suscite de vives protestations du parti dévot français et provoque la brouille avec Rousseau. En 1759 l'Encyclopédie est jugée subversive par le Parlement. Le roi révoque les privilèges pour l'impression et ordonne la destruction par le feu des sept volumes. Le pape met l'oeuvre à l'index. Les manuscrit conservé par Diderot sont saisis, mais Malesherbes les cache chez lui. Diderot se lance dans la critique d'art (Salons).
En 1756 les dix derniers volumes de l'Encyclopédie, imprimés secrètement sans privilège paraissent sous une fausse adresse. Catherine II, impératrice de Russie lui achète sa bibliothèque, pour qu'il puisse doter sa fille. Il voayage en Russie et en Hollande en 1773-1774. Diderot meurt à Paris le 30 juillet. Ses idées philosophiques Esprit universel, Diderot croit en la ,,Science de toutes les sciences", la philosophie, qui, en syntétisant toutes les connaissances put mener au progrés de l'humanité.
Soucieux d'instaurer une philosophie positive, il poursuit des études scientifiques, s'intéresse aux travaux des savants et surtout à la méthode expérimentale. Avec l'entreprise encyclopédique, il a la double ambition d'ouvrir le savoir au plus grand nombre et de combattre l'intolérance et les préjugés, afin de faire triompher la raison.
Face à la religion, Diderot adopte peu à peu la position du matérialiste athée. Le monde se crée lui-même, en un devenir incessant. L'homme n'est qu'un moment dans le devenir d'un univers matériel. La crainte de Dieu est un obstacle à l'épanouissement de l'homme. II remplace la métaphysique par une morale positive fondée sur sa confiance en l'homme, qui éprouver du plaisir à faire le bien et à l'horreur du mal. Il croit, à l'inverse de Rousseau, que l'homme peut trouver le bonheur individuellement et collectivement dans la société.
N'étant lui-même finalement sur de rien, constamment en proie à ses propres contradictions, balançant entre les ,,lumières de la raison" et les transports de la sensibilité", il place la dignité de l'homme dans la recherche plutôt que dans la découverte de la verité.
Ses idées politiques
Diderot semble d`être un partisan du despotisme éclairé, c'est-à-dire d'une monarchie ou les élites intellectuelles contribuent à la postérité de l'État. Il pense en avoir trouvé le modèle avec Catherine II de Russie. Mais ses analyses politiques laissent entrevoir les prochaines bouleversements révolutionnaires.
A travers l'Encyclopédie, il condamne l'absolutisme, la monarchie de droit divine, dénonce les privilèges, les atteintes a la liberté du travail et la guerre. Postérité
Avec l'entreprise encyclopédique. Diderot espère qu'il aura ,,au moins servi l'humanité". Investise sur tous les fronts pour les libertés et contre l'intolérance, l'Encyclopédie, diffusée à vingt-cinq mille exemplaires avant 1789, aura été le plus puissant véhicule de la propagande philosophique.
Diderot est représentatif de ce tournant du siècle, du rationalisme pur au culte de l'instinct et de la passion.
Goethe saluera plus tard Diderot en déclarant à son propos: ,,la plus haute efficacité de ! 'esprit est d'éveiller l'esprit".
Les oeuvres principales:
Tout en se consacrant à l'Encyclopédie dont il rédige de multiples articles, Diderot étend son activité littéraire à de nombreux domaines.
Théâtre: Le Fils naturel (1151) et Le Père de Famille 1758 inaugurent le drame domestique bourgeois.
Essais théoriques sur l'art: Les Salons 1759 à 1781, Paradoxe sur le comédien 1773
Romans et contes philosophique: La Religieuse 1760, Le Neveu de Rameau 1762 Jacques le Fataliste 1771
Essais philosophiques: Lettre sur l'aveugles à l'usage de ceux qui voient 1749, Pensée sur l'interprétation de la nature 1753 - ou il définit la méthode expérimentale, Le rêve de D'Alembert 1769, Essai sur les règnes de Claude et Néron 1778
Autres oeuvres: Penséesphilosophiques 1746, Promenade du sceptique 1747, Bijoux indiscrets (roman) 1748, Essai sur la vie 1778
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