Né à Caën dans une famille aristocratique pauvre de Normandie, il a passé la grande partie de sa vie à Aix-en-Provence.
A 50 ans il n'avait composé que quelques poèmes : «La Consolation à M. du Périer » un poème d`amitié et de consolation dédié à son ami qui a perdu sa fille. Puis Henri IV lui commande un poème : « Prière pour le roi allant en Limousin ». qui traite le sujet des Guerres de Religion et la paix très fragile entre les opposants. Charme par son oeuvre, le roi retient Malherbe à la cour. Il s'installe à Paris et devient le poète favori d'Henri IV puis de sa seconde femme Marie de Médicis dont il reçoit la pension. Plus tard il sert aussi Louis XIII et le cardinal de Richelieu. Il célèbre les grands événements politiques, la gloire des souverains, à moins que il ne prête son inspiration à quelque haute personnage désireux de chanter ses amours.
Il a un accès à la société aristrocratique, il fréquente le salon de la marquise de Rambouillet. Il a plusieurs disciples: Racan, Mainard. Orgueilleux et brusque, persuadé de sa supériorité sur tous, il était d`une intelligence claire mais limitée. Il chante quelques dames mais ses poèmes d`amour sont froids. Parmi d`autres, ils étaient adressés à la marquise de Rambouillet où il la nomme Rhodante et c`est lui qui a trouvé pour marquise son anagramme célèbre d'Arthèmice.
L'oeuvre de Malherbe est peu abondante mais il s'agit des poèmes d'une rare perfection formelle. Le poète ne croît pas à l'inspiration, il est un technicien du vers. Sa doctrine n'est écrite nulle part mais nous connaissons ses convinctions selon les annotations dans un exemplaire des « Oeuvres » de Desportes qui s'appellent « Les commentaires de Desportes ». Malherbe apporte des principes de la poésie nouvelle: rigueur logique exige une langue pure et Malherbe va appauvrir la langue que la Pléiade voulait enrichir. Dans sa passion pour la netteté et la précision de la langue il devient presque un grammairien: il fixe le genre et le genre des mots.
En ce qui concerne la technique poétique, il impose la césure à l'hémistiche. Sur la musicalité du vers est encore plus exigeant comme du Bellay. Selon lui contenance et sentence riment comme un four et un moulin. Il dit qu'à la fin du vers les accords musicaux doivent être parfaits pour l'oeil comme pour l'oreille. Cette rigueur montre le poète comme un artisan. Il n'est donc pas un inspiré, un prophète qui communique avec le Dieu comme l'a pensé la Pléiade mais il doit construire difficilement les vers faciles. La poésie est donc un métier. Il interdit alors toute émotion personnelle. Il considère que la poésie est une oeuvre de raison et non de sensibilité ni d'imagination. Il paralyse ainsi pour deux siècles le lyrisme personnel en France.
Malherbe apparaît comme un poète-charnière, il oriente la poésie française vers la pureté, la concision, l'unité de ton et la dignité classique. Sa doctrine annonce le Classicisme.
« Les larmes de Saint Pierre » (1587)
« Ode sur la bienvenue de Marie de Médicis » (1600)
« Prière pour le roi allant en Limousin » (1605)
« Paraphrase du Psaume CXLV » (1627)
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