Un jeune provincial en quete de vocation
La Fontaine est né à Château-Thierry, en Champagne, ou son père exerce la charge de maitre des eaux et forêts: toute sa vie, il restera influence par sa province natale, par ce milieu rural ou le conduisent les obligations professionnelles paternelles. Après ses études secondaires, il hésite sur le chemin à prendre. Il est plutôt attiré par la vie ecclésiastique: en 1641, il entre au séminaire et subît l'influence des idées jansénistes.
Mais des 1642, La Fontaine sent qu`il n'a pas la foi. Il pense alors à une carrière juridique, commence des études de droit à Paris, vers 1645 et, en 1649, devient avocat au Parlement. Entre temps, il a épousé, en 1647, une jeune fille de 14 ans, dont il aura un fils, en 1653. La mésentente s'installe très rapide dans le couple: sa femme lui reproche son infidélité et ses dépenses excessives. Et de fait, La Fontaine connaît de graves difficultés d'argent qu'il essaie de résoudre, en vendant des biens de famille et en puisant dans la fortune de son épouse. En 1652, il reprend la charge de maître des eaux et forêts de son père, mais sa situation financière demeure tout aussi précaire.
Au service de Fouquet
Après s'être séparé de sa femme en 1658, La Fontaine s'installe à Paris. Pour son bien et pour son malheur, il va y faire la connaissance de Fouquet. Cet amateur éclairé des arts prend sous sa protection La Fontaine, dont il a apprécié le poème Adonis composé en 1658, et le rémunère généreusement. Mais le mauvais sort mettra bientôt un terme a cette situation enviable: La Fontaine est en train d'écrire „Le songe de Vaux“, une description du château de Vaux-le-Vicomte que lui a commandée Fouquet, lorsque survient l'irréparable. En 1661, le puisant ministre des Finances est arrêté.
Le pouvoir sanctionnera la fidélité inébranlable de La Fontaine à son protecteur. En 1662, on l'accuse d'avoir usurpé le titre d'écuyer. Il est condamné a une lourde amende, puis juge plus prudent de se faire oublier quelque temps en partant pour le Limousin.
Une succession de protecteurs
A son retour à Paris, commence sa grande période de production: de 1665 a 1696, s'accumulent les éditions sans cesse augmentées de ses Contes et de ses Fables. Mais il faut vivre. Les protecteurs se succèdent: de 1664 a 1672, La Fontaine est au service de la duchesse douariere d'Orléans; de 1673 à 1693, il est accueilli par Madame de La Sablière pour laquelle il éprouve une tendre amitié. En 1693, cette amie décide de se retirer dans un hospice comme garde-malade: il trouve alors refuge chez d'Hervart, conseiller au parlement de Paris. En 1671, il a vendu sa charge de maitre des eaux et forets pour se donner un peu plus d'aisance matérielle.
Jusqu'en 1692, La Fontaine mène une vie brillante, mondaine: il fréquente les écrivains les plus renommés de son temps: Madame de La Fayette, Madame de La Sévigné, Boileau, Racine, Molière, La Rochefoucauld. Il participe aux grands événements littéraires: membre de l'Académie française depuis 1683, il est un de ceux qui dénoncent violement le DICTIONNAIRE de Furetiere. Dans la querelle des Anciens et des Modernes, il se déclare partisan de la tradition.
La conversion
Durant une grande partie de sa vie, La Fontaine avait été attiré par le libertinage: il a écrit des Contes licencieux. dont l`édition de 1674 sera interdite. Mais, en 1692, la maladie le frappe. La mort de Madame de La Sablière en 1693 est une autre épreuve. Il décide alors de se convertir, renie ses Contes. Durant le peu de tamps qui lui reste à vivre, il mène une existence édifiante et se consacre désormais à la poésie religieuse. C'est dans cet étal d'esprit qu'il meurt, à l'âge de soixante-quatorze ans.
Fables
Les Fables sont l'oeuvre de toute une vie. De la première édition qui date de 1668 à l'édition posthume de 1696, près de trente années s'écoulent, douze livres sont publiés, les fables s'ajoutent aux fables, les thèmes les plus divers se succèdent. C'est à l'issue d'une lente maturation que La Fontaine a laissé cet ensemble, fruit de ses méditations et de ses observations, mais aussi sorte de condensé de la sagesse populaire: que de vers sont devenus des références et parfois de véritables proverbes!
La recherche du bonheur
Le thème du bonheur est au centre des Fables de La Fonaine. Au fil de l'oeuvre, se développe toute une réflexion sur la place de l'homme dans l'univers, sur les moyens qu'il utilise pour vivre au mieux sa vie,. Le loup et le chien montre la difficulté de concilier confort et liberté, la Besace révèle comment chacun essaie de trouver son équilibre en se fixant sur les défauts des autres pour ne pas voir les siens. La mort et le bûcheron souligne l'attrait de la vie et la peur de la mort, malgré l'accablement de la misère. Le Gland et la citrouille constate la cohérence de l'organisation du monde. Le Songe d'un habitant du Mogol milite en faveur d'une existence harmonieuse guidée par la nature.
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