Fils d'un bourgeois, le parisien Nicolas Boileau, dit Despréaux, fit de bonnes et solides études, puis, après avoir tâté de la thélogie, il se tourna vers le droit pour obtenir en 1656 le titre d'avocat. Dès 1657, la mort du père assure à l'héritier un revenu qui le met à l'abri du besoin. Des frères, déjà lancés dans la vie mondaine et littéraire décident de la carrière du jeune homme en l'introduisant dans les coteries qui se distinguent par leur esprit indépendent, leur hostilité à la préciosité, à ce romanesque, à la poésie et à la galanterie en vogue; par leur purisme aussi et, un sens vif des devoirs de l'écrivain, de sa dignité et sa vocation" ( Antoine Adam ).
Les premières œuvres sont des satires qui stigmatisent de façon impotyable les mœurs du temps et ridiculisent avec une redoutable efficacité les gens en place et les ennemis. En 1674 paraît l'Art poétique, puis, jusqu'en 1695, de dignes Epîtres ainsi que de sérieux ouvrages théoriques.
l'Art Poétique
De la conception qu'avait Boileau de cette dernière, l`Art poétique révèle les grandes lignes. Il y est essentiellement question de poésie, puisque l'auteur, comme la plupart de ses contemporains, voit dans le „ langage des dieux" le sommet de l'exercice littéraire. La poésie nécessite un don authentique, une inspiration sincère, d'une haute élévation morale.
A l'apprenti-poète de reconnaître d'abord son talent particulier, puis de s'astreindre au rigoureux travail de la création verbale.
Les principes esthétiques doivent être pour lui de discipline et d'ascèse. La langue doit être juste et pure, son style clair, et aisé, sa rhétorique contrôlée, sa vérification impeccable. La poésie est au service du "sens". Ce sens est soumis lui-même à la raison. La poésie est de l`ordre du discours rationnel, de la pensée claire exprimée avec le plus de justesse et la plus grande musicalité. C'est là ce qui sépare la prose et la poésie. Pour recentrer d'autre part la conception de Boileau et l'apprécier sans trop d'injustices et de parti pris, on n'oubliera pas la fonction éminemment sociale.
Le chant III de l'Art Poétique est entièrement consacré à l'étude des grandes genres: la tragédie, l'épopée, la comédie.
Le premier tiers du chant est consacré à la tragédie. Boileau fixe d'abord les principes de la tragédie; son objet est de plaire par la représentation de spectacles tristes, on y parvient en éveillant la pitié et la terreur, ses règles principales sont le souci d'une exposition rapide et claire, le respect des trois unités, de la vraisemblance, de la bienséance, et la recherche d'une heureuse progression dramatique.
La dernière partie du chant III est consacré à la comédie qui parvient ainsi à l'éminente dignité des grandes genres. Boileau dégage un grand principe: l'imitation de la nature, qui implique la verité dans la peinture des caractères, des âges de la vie et des mœurs. Boileau indique les règles du genre: trouver le ton propre au comique et bien conduire l'action.
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