LES AMOURS DE CASSANDRE (1552)
En 1552, Ronsard publie un recueil de sonnets amoureux dédiés à Cassandre. Mais il l'a chanté déjà dans les Odes. Ces sonnets, imités de Pétrarque et des poètes pétrarquisants, manquent de naturel et de simplicité. Ronsard s'efforce de surpasser par les raffinements de sa rhétorique son modèle italien, et de faire de sa Cassandre une Laure plus parfaite encore que celle de Pétrarque. Mais la thématique de ces 182 sonnets admirablement construits s'éloigne des plaintes classiques de l'amant martyr pour osciller entre deux pôles: rêverie sensuelle -les amours de Ronsard ne sont en rien platoniques - et réflexion sur l'immortalité poétique.
LES AMOURS DE MARIE (1555)
Ces petits poèmes renferment tout ce qu'il y a de lumineux sur la terre: la rose, la jeune fille, le printemps, les prairies. Leur grâce ne s'analyse pas: comme un instrument touché par des mains de génie, la langue prend une saveur et une douceur nouvelles. En 1578, Ronsard compose un groupe de sonnets Sur la mort de Marie. On ne sait pas, si c'est Marie de Clèves, maîtresse de Henri III, ou la même Marie, jeune paysanne célébrée dans les Amours en 1555, ou il a voulu mêler les deux.
LES SONNETS POUR HELENE (1578)
Tout à la fin de sa vie, Ronsard revient à la poésie amoureuse. Cette fois, il s'adresse à Hélène de Surgères, fille d`honneur de Catherine de Médicis. Ici Ronsard raconte ses amours pour mieux illustrer son activité poétique: l'amour est au coeur de sa poésie, mais en même temps, la poésie est un argument du discours poétique. Le motif épicurien du carpe diem (,,cueille le jour") est cyniquement renforcé par un chantage à la vieillesse qui ne se conforme guère au code du "parfait amour". Si la mythologie vient prêter son lustre à une figure de femme - Hélène de Surgères est aussi Hélène de Troie - il n'est plus question de subtilités pétrarquistes. L'écriture poétique se teinte d'humour, et les images se mèlent au discours familier.
LES HYMNES (1555-1556)
Désormais réputé à la cour, Ronsard cherche à s'imposer par une oeuvre d'une haute inspiration, où puisse se déployer sa puissance oratoire. Il compose alors les Hymnes. Elles marquent le retour aux grands sujets abordés dans les odes pindariques. Les Hymnes de Ronsard s'inspirent des hymnes homériques, de ceux de Théocrite et de Callimaque. Le poète développe des thèmes généraux, pour orner ses grandes compositions, il recourt à la mythologie. Sujets et ornements donnent une certaine froideur à ces poèmes, mais il y a pourtant de réelles beautés dans les Hymnes. Évitant l'erreur qu'il avait commise dans les Odes pindariques, Ronsard a choisi cette fois le décasyllabe et plus souvent l'alexandrin, qui convient à la gravité héroïque.
LES DISCOURS ( 1560-1563)
C'est une oeuvre éloquente et hautement inspirée. Renonçant à imiter les anciens, le poète, au début des guerres de religion, prend nettement parti: il met son génie au service de son roi et de la foi catholique.
LA FRANCIADE (1574)
Le poème épique de la Franciade est sans doute l'oeuvre dans laquelle Ronsard avait mis ses plus belles espérances, mais elle était un échec. A l'exemple de Virgile pour Rome, il entreprenait de conter la fondation de Paris par un descendant des Troyens, Francus. Une légende aussi contestable ne pouvait guère éveiller d'enthousiasme patriotique. En outre, le poète empruntait son merveilleux à une religion morte. Il prodiguait les comparaisons empruntées, les périphrases froides, les tableaux traditionnels de festins, de tempêtes, de songes. Comme dans les Odes pindariques, il était victime d'une imitation trop servile. Enfin, le mètre adopté, le décasyllabe, n'avait pas l'étoffe nécessaire pour soutenir le mouvement
d'une épopée en langue moderne.
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