Les Pays francophones
HISTOIRE DU BÉNIN De l'esclavage à la colonisation Longtemps appelé Quartier Latin de l'Afrique, le BÉNIN, ex Dahomey a fourni les cadres a divers pays de l'Afrique.Quelques grandes dates nous permettent aujourd'hui de reconstituer l'histoire du BÉNIN.Dès le XIVè siècle, la côte des Esclaves reçoit la visite des navigateurs européens, qui y installèrent des comptoirs. La compagnie des Indes occidentales, créée par l'édit de 1626 de Louis XIII, se livre au négoce avec les autochtones et fonde deux comptoirs à Ouidah et à Savi.1671 : Colbert fait construire un fort à Ouidah.1851 : Un traité d'amitié signé avec le roi d'Abomey Guézo reconnaît la situation spéciale de la France sur le territoire de Ouidah.1863 : le territoire de Porto Novo devient un protectorat français.1868 : un traité reconnaît la cession du territoire de Cotonou1890-1893 : BEHANZIN entreprend une lutte France, lutte qu'il perdra 1897 : La convention franco-allemande du 23 juillet détermine la frontière Togo-Dahomey 1898 : La convention franco-britannique du 14 juin détermine la frontière Nigéria-Dahomey. Le choc colonial : conquętes, résistances et installation française. Les explorations furent des signes avant coureurs de la conquęte. Dans une premičre phase, l’obtention des traités de protectorats se fit surtout par la voie diplomatique ou la ruse. Aprčs la conférence de BERLIN, les explorateurs suivants visitčrent la zone de l'actuelle BURKINA: · L’Allemand KRAUSS (1886), suivi du Français Binger en 1888. · Krozat traversa les pays de Haute-Volta en 1890; · Monteil en 1891, l’Anglais Ferguson en 1894. · En 1895, les Français signčrent un traité avec le Yatenga ; · Naba Wobgo de Ouagadougou refusa le traité proposé par DESTENAVE en 1895. Naba WOBGO de Ouagadougou ŕ la tęte de son armée (Photo d'archives)Cliquez sur la photo pour l'agrandir Les officiers Voulet et Chanoine réalisčrent les plus grandes conquętes dans les pays de Haute-Volta. Ils s’emparčrent de Ouagadougou en 1896 aprčs une résistance de Naba Wobgo, obligé de s’enfuir au Gold Coast. Auparavant la prise sanglante de Boussé en 1895 marquait la phase de réalisation des conquętes. Les réajustements territoriaux, qui furent opérés par l’administration , suggčrent deux subdivisions pendant cette période : · 1896 – 1904 : les temps forts de la conquęte de laquelle résulta la création d’une région militaire ŕ partir de Ouagadougou.
La région de Bobo-Dioulasso est prise en 1898. Les résistances furent plus difficiles ŕ circonscrire dans les pays ou l’organisation politique n’était pas hiérarchisée : Samo, Bwaba, Lobi etc.. Par contre les groupes hiérarchisés en proie ŕ des querelles de succession offrirent une faible résistance. Les rivalités Franco-Britaniques ŕ propos des pays de Haute-Volta tournčrent en faveur des Français. Le traité de Paris en 1898 fixa les frontičres entre l’actuel Ghana et la Haute-Volta. Ce fut une phase oů les pays du Burkina Faso privilégičrent surtout l’affrontement ou l’alliance par stratégie. · 1904 – 1919 : les pays de Haute-Volta furent intégrés dans un vaste ensemble Soudano-Sahélien appelé Haut-Sénégal et Niger englobant, l’actuel Soudan, et l’actuel Burkina Faso. L’installation coloniale ne se fit pas sans heurts car sporadiquement l’administration eut maille ŕ partir avec les populations qui se révoltaient ça et lŕ. Les plus importantes se déroulčrent autour de la boucle du Mouhoun (ancienne Volta-Noire) entre 1915 et 1916. Le 1er mars 1919 la colonie du Haut - Sénégal et Niger fut alors disloquée, et la haute-Volta fut créée en tant que colonie autonome pour faciliter l’administration de la région marquée par une forte densité de la population au centre et des vélleités de révoltes ŕ l’Ouest et au Sud-Ouest. La capitale de l’ancien royaume de Wogdogo (Ouagadougou), fut choisie comme chef lieu de la nouvelle colonie. CAMEROUN Le Cameroun, c'est toute l'Afrique dans un triangle de diversité géographique, richesse culturelle et multiples découvertes. Au Cameroun, on peut goűter aux plaisirs des plus belles plages, de la foręt luxuriante, d'une chaîne montagneuse (Mont Cameroun 4.070m) pour des escapades féeriques, d'une faune la plus variée d'Afrique, du folklore et des traditions offrant un dépaysement garanti DJIBOUTI Côte Française des Somalis puis Territoire Français des Afars et des Issas, le processus de décolonisation engagé par la France voit Djibouti devenir République Indépendante le 27 juin 1977.
Les armoiries de la République représentent les couteaux traditionnels des chasseurs Afars et Issas. Une lance et un bouclier symbolise le guerrier, l'étoile rouge représente le sang versé pour obtenir l'indépendance.
Le drapeau quant à lui possède la couleur verte pour les paturages(!), la couleur bleu pour le ciel, le blanc pour la paix et à nouveau l'étoile rouge.
LA SOMALIE
D'une surface de 640 000 km2, la Somalie s'étend le long des 2 800 km de côtes de la pointe extrême de la Corne de l'Afrique, débouchant sur le golfe d'Aden et l'océan Indien.
La population (hors réfugiés) est d'environ 6 millions dont les trois-quarts vivent du nomadisme pastoral.
En majorité musulmane, la population posséde un lien culturel et commercial fort avec le monde arabe. D'autre part, son passé colonial, sa géographie et son économie lui confére une certaine similitude avec l'Afrique noire. C'est cette dualité qui en fait "une culture originale s'exprimant à travers un nationalisme ombrageux".
Virtuellement la Guinée Française est constituée et pacifiée. Elle ne sera troublée que par de rares incidents locaux, notamment l'agitation d'Alfa Yaya à Labé en 1905 et le mouvement xénophobe du wali de Goumba en 1911. Rappelons rapidement les diverses étapes administratives qui ont abouti à la constitution du Territoire. Un décret du 20 février 1859 avait institué à Gorée un commandement particulier pour les Rivières du Sud — dénomination de la région comprise entre le Rio Componi et les Scarcies — et pour tous les Etablissements français de la Côte de l'Or et du Golfe du Bénin. Ce n'est qu'en 1882, par un décret du 12 octobre, que les Rivières du Sud, tout en demeurant sous la dépendance du Sénégal, furent érigées en une colonie dont le premier lieutenant-gouverneur fut le Dr Bayol. Mais son autorité, trop vaste, s'étend sur tout le littoral jusqu'au Gabon. Le 1er août 1889, les Rivières du Sud — comme les Etablissements français de la Côte de l'Or et du Golfe du Bénin — sont affranchies du contrôle du Sénégal. Le Dr Ballay, gouverneur en mission — il sera titularisé on 1891 — débarque à Konakry en juillet 1890. Sans tarder il propose et fait aboutir un décret (17 décembre 1891) assurant la création de la Guinée Française. Ce n'est qu'on 1899 que ses limites sont fixées par rapport aux colonies voisines. Le Soudan, trop vaste, partage ses régions méridionales avec les quatre colonies côtières : la Guinée Française reçoit le Dinguiraye et tout le bassin inférieur du Niger jusqu'en aval de Siguiri. Au point de vue international, différents textes ont reconnu nos droits sur le Territoire et délimité ses frontières avec les puissances étrangères voisines 5.
Comprise depuis 1904 dans la Fédération d'Afrique Occidentale Française la colonie de la Guinée Française est devenue de par la Constitution du 7 octobre 1946 un « Territoire d'Outre-mer.».
Son évolution, qui avait brusquement démarré par la construction du port de Konakry sous l'égide du Gouverneur Ballay, s'est par la suite poursuivie avec ténacité pour avancer à pas de géant depuis la dernière guerre grâce à l'exploitation minière et à l'industrialisation 6. L'OUTRE-MER OU LA RESPIRATION DE LA FRANCE DANS LE MONDE L'outre-mer français est composé de départements (Guadeloupe, Martinique, Réunion, Guyane) territoires (Polynésie Française, Wallis-et-Futuna, Terres Australes et Antarctiques Françaises), collectivités territoriales (St-Pierre-et-Miquelon, Mayotte) et de la Nouvelle-Calédonie.Les départements d'outre-mer observent les męmes rčgles que les départements et régions de métropole ; les territoires d'outre-mer disposent de statuts différenciés. Ainsi, la Polynésie française est dotée d'un statut de large autonomie. Saint-Pierre-et-Miquelon ainsi que Mayotte bénéficient du statut intermédiaire de collectivité territoriale. La Nouvelle-Calédonie se distingue par un statut unique dans la République Française. Cet espace français d'outre-mer possčde de fortes spécificités. HISTOIREPRINCIPALES DATES DE L'HISTOIRE DU SENEGAL
· IIème au XIème siècle : Empire du Ghana. · IXème siècle : Naissance de l'empire du Tekrour (ou Tekror) lors de la décadence de l'empire du Ghana. · 1080 : Les Almoravides (confrérie de moines guerriers d'origine berbère qui règna sur le Maghreb et l'Andalousie de 1061 à 1147) entreprennent l'islamisation du Sénégal actuel. · XIIIème siècle : Naissance de l'empire du Djolof dans la partie centrale du Sénégal actuel. · XIIIème et XIVème siècles : Naissance de l'empire du Mali dans la partie est du Sénégal actuel. · XVème siècle : Arrivée des premiers colons (portugais). Etablissement des premiers comptoirs dans la presqu'île du Cap-Vert, à Gorée, Rufisque et Joal. · XVIème siècle : Début de la traite des Noirs organisée par les Portugais. · 1617 : Installation des Hollandais à Gorée. · 1626 à 1659 : Colonisation française du futur site de Saint-Louis. · Fin du XVIIème siècle : Gorée prise par les Anglais puis par les Français. · de 1758 à 1814 : les Anglais et les Français se disputent Saint-Louis et Gorée. · 15 Avril 1789 : Envoi aux Etats-Généraux de Versailles d’ « un Cahier de doléances etde remontrances ». · 1802 : Représentation de la colonie aux « Cinq Cents ». · 30 mai 1814 : Le Sénégal est donné à la France par le Traité de Paris. · 1815 : La France se voit accordé le monopole du commerce avec le Sénégal. · 1816 : Naufrage de la « Méduse » au large des côtes mauritaniennes. · 1848 : Abolition de l’esclavage. · 1853 : Naissance de Cheikh Ahmadou Bamba. · 1854 à 1865 : Faidherbe est le gouverneur de la colonie. Fondation de Dakar. Conquête des royaumes du Djolof et du Kayor. · 1862 : Pinet-Laprade dresse le plan de Dakar. · 1882 : Le gouverneur Servatius construit le chemin de fer Dakar-Saint Louis. · 1883 : Fondation du Mouridisme par Cheikh Ahmadou Bamba. · 1886 : Mort de Lat Dior à la bataille de Dékhelé. Fondation de Touba.
· 1895 : Création du Gouvernement général de l’Afrique Occidentale Française (A.O.F.). Emprisonnement de Cheikh Ahmadou Bamba à Saint-Louis (août) puis déportation au Gabon. · 1902 : Retour d'exil de Cheikh Ahmadou Bamba. · 1903 : Cheikh Ahmadou Bamba exilé vers la Mauritanie. · 1904 : Dakar devient capitale de l'A.O.F. Tirailleurs Sénégalais en 1915 · 1916 : Les habitants des « Quatre Communes » (Dakar, Gorée, Rufisque et Saint-Louis) · reçoivent la citoyenneté française. Envoi des premiers élus à la Chambre des députés. · 1927 : Mort de Cheikh Ahmadou Bamba le 27 juillet. · 1940 : Bombardement de Dakar par les Anglais. Echec de la tentative de débarquement de de Gaulle. · 1946 : Création de l’"Union Française ". · 1956 : Loi-cadre créant les huit états autonomes en A.O.F. (y compris le Sénégal). · 4 avril 1960 : Le Sénégal accède à son indépendance au sein de la Fédération du Mali. · 20 Août 1960 : Eclatement de la Fédération du Mali. · 5 septembre 1960 :Léopold Sedar Senghor est élu premier président de la république Sénégalaise. Il entame un mandat de sept ans. · 18 décembre 1962 : Accusé d'avoir porté atteinte aux droits du Parlement, le Premier Ministre, Mamadou Dia est arrêté ; le président de la République, Léopold Sédar Senghor exerce alors l'ensemble du pouvoir exécutif. · 3 mars 1963 : Approbation par référendum de la nouvelle constitution. Institution d'un régime présidentiel. · 26 février 1970 : Création d'un poste de Premier Ministre par réforme de la constitution approuvée par référendum. Le président Senghor nomme Abdou Diouf à ce poste. · Février 1971 : Visite à Dakar du président de la république française, Georges Pompidou. · 2 novembre 1971 : Le président Senghor se rend en Israël et en Egypte, avec trois autres chefs d'état africains, pour se poser en médiateur du conflit au Moyen-Orient. · 26 mars 1974 : Le président Senghor annonce la libération de tous les prisonniers politiques en avril, à l'occasion du 14ème anniversaire de l'indépendance du pays. · 4 février 1975 : Réunion à Dakar des représentants des 110 pays en voie de développement et des pays non alignés au sujet des prix des matières premières. · 16 mars 1976 : L'Assemblée Nationale adopte une loi d'amnistie de tous les prisonniers politiques pour le 4 avril. Le même mois, une révision de la constitution autorise l'existence de trois partis politiques correspondant à trois tendances.
A côté de l'UPS (parti gouvernemental) qui deviendra le PS (Parti Socialiste), se constituent le PDS d'Abdoulaye Wade, libéral-démocratique, et le PAI (Parti Africain de l'Indépendance) de Maihemout Diop, marxiste-léniniste. · 20 avril 1977 : Ouverture à Dakar de la 4ème conférence franco-africaine, en présence du président de la république française, Valéry Giscard d'Estaing. · 26 février 1978 : Reélection à la présidence de la république de Léopold Sédar Senghor. Pour la première fois il a dû affronter un candidat de l'opposition, Abdoulaye Wade, chef du PDS (Parti Démocratique Sénégalais), qui a remporté 17 % des voix. · 18 mars 1978 : Rétablissement des relations diplomatiques entre la Côte d'Ivoire, la Guinée et le Sénégal au cours d'une réunion des chefs d'état à Monrovia. · 31 décembre 1980 : Léopold Sédar Senghor quitte le pouvoir et laisse sa place à son Premier Ministre, Abdou Diouf. · 1er janvier 1981, Abdou Diouf succède à Léopold Sédar Senghor à la présidence de la république. · 14 novembre 1981 : Création de la confédération de Sénégambie. · 1er février 1982 : Naissance officielle de la confédération de Sénégambie. · 27 février 1983 : Abdou Diouf est confirmé dans ses fonctions par un scrutin au suffrage universel. Il obtient plus de 80 % des voix face à quatre autres candidats. · 3 avril 1983 : Abdou Diouf prête serment. Un nouveau gouvernement est constitué. · 29 avril 1983 : L'Assemblée Nationale adopte une réforme constitutionnelle supprimant la fonction de Premier Ministre. · Mai 1983 : Léopold Sédar Senghor est élu à l'Académie Française. · Décembre 1983 : En Casamance, des affrontements avec les forces de l'ordre provoquent la mort de 24 personnes. La persistance des troubles nécessite l'intervention de l'armée. · 11 janvier 1984 : Arrivée à Dakar du Premier Ministre français, Pierre Mauroy, pour une visite officielle de quatre jours. Renforcement de la coopération et de l'aide économique française. · Février 1988 : Contexte économique et social de crise. Le président Abdou Diouf est reconduit dans ses fonctions avec plus de 73 % des suffrages, succés renforcé par la majorité absolue du PS aux élections législatives. L'opposition conteste les résultats et des émeutes et affrontements avec les forces de l'ordre conduisent à la proclamation de l'état d'urgence. · 17 mai 1988 : Après la libération d'Abdoulaye Wade, accusé d'avoir attisé les mécontentements à la suite des élections de février, l'état d'urgence est levé.
· 25 avril 1989 : A la suite du pillage des boutiques tenues par des mauritaniens au Sénégal, environ 200 sénégalais sont massacrés à Nouakchott et à Nouadhibou en Mauritanie. Le couvre-feu est instauré. · Mars 2000 : Le président sortant, Abdou Diouf, est battu au deuxième tour des élections présidentielles par Abdoulaye Wade.L'arrivée au pouvoir de Me. Wade met un terme à 40 ans de pouvoir du Parti Socialiste.
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