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Adela
Nedeľa, 22. decembra 2024
Samuel Beckett
Dátum pridania: 25.02.2005 Oznámkuj: 12345
Autor referátu: malin
 
Jazyk: Francúzština Počet slov: 740
Referát vhodný pre: Vysoká škola Počet A4: 2.5
Priemerná známka: 2.96 Rýchle čítanie: 4m 10s
Pomalé čítanie: 6m 15s
 
(1906-1989)

Romancier, auteur dramatique et poète irlandais.

Débuts entre prose et poésie

Né à Dublin, au sein d’une famille protestante, Samuel Beckett fréquente une école religieuse du nord de Irlande, puis entre au célèbre Trinity College de Dublin, où il étudie les langues romanes et le français. Nommé en 1928 lecteur de français à l’École normale supérieure à Paris, il étudie Descartes et fréquente les milieux littéraires, où il se lie d’amitié avec James Joyce. Durant cette période, il écrit ses premiers textes en anglais: un essai philosophique, "Dante", "Bruno", "Vico", "Joyce" (1929), un essai critique, "Proust" (1931), ainsi qu’un long poème, "Whoroscope" (1930) (voir Poésie).

De 1932 à 1937, Beckett voyage en Europe, rompt avec sa famille et s’installe définitivement à Paris en 1938. Réduit à un état de dénuement extrême, dont son oeuvre se fait souvent l’écho, il survit grâce à divers travaux de traduction et au soutien de Joyce, dont il est l’un des collaborateurs et le traducteur lors de l’élaboration de Finnegans Wake. De cette période datent également son recueil de poésie "Echo’s bones" (1935) et sa première tentative dans le genre romanesque, "Murphy" (1938) (voir Narration; Roman).

Durant l’occupation allemande, Beckett prend part à des actions de résistance à Paris, d’où il s’enfuit en 1942 pour échapper à la Gestapo. Réfugié en zone libre, il rédige un roman, Watt, qui ne sera publié qu’en 1953.

Après la guerre, Beckett revient à Paris et y publie, grâce à Jérôme Lindon, éditeur aux Éditions de Minuit, trois romans rédigés en français et perçus souvent comme une trilogie: "Molloy" (1951); "Malone meurt" (1951) et "l’Innommable" (1953). Ces textes, d’une grande nouveauté thématique et stylistique, lui valent un certain succès critique.

Vers une écriture dépouillée: théâtre et récit

C’est au théâtre que Beckett va connaître la célébrité: en 1953, en effet, sa pièce "En attendant Godot", mise en scène par Roger Blin, est un triomphe; sa carrière de dramaturge est lancée.
Parmi les nombreuses pièces qui suivront, citons "Fin de partie" (1957); "la Dernière Bande" (1959); "Oh les beaux jours" (1961, montée par Roger Blin en 1963); "Comédie" (1964); "Pas moi" (1973); "That Time" (1976); "Foot falls" (1976); "Catastrophe et autres dramaticules" (1982). (Voir Drame et art dramatique).

Samuel Beckett ne renonce cependant pas à composer une oeuvre narrative aussi abondante qu’exigeante. Parmi ses plus importants récits figurent "Nouvelles et textes pour rien" (1955); "Comment c’est" (1961); "Imagination morte, imaginez" (1965); "Têtes mortes" (1967); "Mercier et Camier" (1970); "le Dépeupleur" (1971) et "Pour finir encore et autres foirades" (1976). A partir de "Compagnie" (1980), ses textes en prose se font extrêmement brefs, au point d’être parfois réduits à quelques pages ("Mal vu mal dit", 1981; "Soubresauts", 1989).

Beckett s’est beaucoup intéressé au rapport entre image et voix, ce qui l’a amené à tourner "Film", en 1964, avec Buster Keaton. Il a écrit plusieurs pièces pour la télévision, comme "Trio du fantôme" (1977); "Mais les nuages…" (1977) ou "Quad" (1981). Samuel Beckett a reçu le prix Nobel de littérature en 1969.

Une oeuvre singulière

L’oeuvre de Samuel Beckett occupe une place à part dans l’histoire de la littérature. Rares, en effet, sont les écrivains qui, comme lui, ont jugé nécessaire l’abandon de leur langue maternelle pour élaborer une écriture nouvelle. Trop souvent réduite par la critique à sa seule dimension absurde (voir théâtre de l’Absurde), son oeuvre théâtrale témoigne de la misère et de la solitude inhérentes à la condition de l’Homme, de l’impossibilité radicale d’être ou d’agir.

Beckett ne s’exprime cependant pas sur le mode exclusif de la résignation ou du ressentiment; il cherche, dans son écriture, à faire face et à résister au malheur, au passage du temps, à l’aliénation et à la déchéance. Ainsi l’humour est-il constamment présent dans cet univers désolé, peuplé de marginaux — clochards et vagabonds, reclus, clowns, vieillards ou malades… — qui ne semblent attachés à la vie que par un fil ténu, celui de leur bavardage. Porté par un humour de situations (on note l’importance des mimiques dans ses drames), le rire chez Beckett est surtout lié aux jeux sur le langage (onomatopées, approximations lexicales, néologismes, répétitions et ressassement, etc.).

L’écriture de Beckett est avant tout celle d’un poète; elle fait entendre, au-delà de l’anecdote ou de la psychologie, une voix singulière. Le langage constitue l’élément central de sa dramaturgie, toujours menacé par la perte du sens et par l’effacement dans le néant, mais toujours renaissant (jusque dans la nudité absolue des derniers textes) pour dire le désir de vivre.
L’oeuvre de Samuel Beckett, cohérente et rigoureuse, a atteint, par sa singularité même, une portée universelle.
 
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