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Cecília
Piatok, 22. novembra 2024
Roman
Dátum pridania: 01.03.2005 Oznámkuj: 12345
Autor referátu: malin
 
Jazyk: Francúzština Počet slov: 2 492
Referát vhodný pre: Vysoká škola Počet A4: 8.3
Priemerná známka: 2.96 Rýchle čítanie: 13m 50s
Pomalé čítanie: 20m 45s
 
L’évolution du roman médiéval va dans le même sens: aux romans en vers du XIIe siècle succèdent les romans-fleuves en prose du XIIIe siècle, où s’entrelacent les histoires ("Lancelot", "Tristan"). Voir Courtois, roman.

Quant à la nouvelle, telle que la fixe Boccace dans son "Décaméron" (imité notamment par Marguerite de Navarre et Cervantès), elle s’écrit d’abord comme un roman à tiroirs (qui met en scène, dans un récit emboîtant, des personnages réunis pour échanger leurs histoires) avant de se constituer en courtes histoires autonomes.

Le roman, par sa longueur, se détache de l’histoire orale; il est donc lié à l’écrit comme il le sera plus tard à l’imprimerie. Il permet au personnage témoin ou auditeur des différentes histoires de devenir le centre même de la fiction: le roman est ainsi mis sous le signe du devenir et de l’individu.

c) Aux origines du roman, le mythe et l’épopée

C’est pourtant du côté du mythe et de l’épopée qu’on cherche le plus souvent les origines du roman. Le roman apparaît alors comme une forme seconde, et donc dégradée, de ces grands genres. Les anthropologues montrent, par exemple, que dans la retranscription en prose d’une épopée la narration devient une fin en soi (Dumézil); ils semblent déplorer que le foisonnement narratif brouille le sens du mythe, rompe sa structure et le fasse verser dans le romanesque (Lévi-Strauss).

Dès son apparition moderne, le roman est vu comme une forme mineure de l’épopée. Au XIXe siècle, Hegel lui donne une place dans son "Esthétique" et livre à propos du roman du XVIIIe siècle une définition restée célèbre: moderne épopée bourgeoise qui exprime le conflit de la poésie du coeur et de la prose des rapports sociaux. A sa suite, le critique marxiste Lukács définit le roman comme l’épopée d’un monde sans dieu, monde dégradé dans lequel le héros devenu problématique mène sa quête: trois types de romans se distinguent alors, celui de l’idéalisme abstrait ("Don Quichotte"), le roman d’apprentissage (ou Bildungsroman, illustré par Goethe et son "Wilhelm Meister") et le roman des illusions perdues (romans français du XIXe siècle).

Ce héros problématique serait né du passage d’une pensée du symbole à une pensée du signe (Julia Kristeva analysant "le Petit Jehan de Saintré", d’Antoine de La Sale, roman du XVe siècle): dans cette perspective, le symbole correspond à un monde garanti par Dieu, alors que le signe permet au contraire l’ambiguïté et le jeu du sens. La sagesse du roman serait ainsi une sagesse de l’incertitude, liée à l’ironie et à l’indécidable, comme le dit Milan Kundera: le roman se confond avec la culture de la vieille Europe depuis la Renaissance, depuis les errances et les errements de "Don Quichotte" ou de "Panurge", et il serait non pas une confession de l’auteur mais une exploration de ce qu’est la vie humaine dans le piège qu’est devenu le monde ("l’Insoutenable Légèreté de l`être").

Naissance et essor du roman moderne

La veine comique au sens d’anti-héroïque n’est pas absente des genres narratifs médiévaux (fabliau) ni du roman lui-même ("Roman de Renart"). Mais le roman médiéval était un roman romanesque, si le romanesque se définit comme la forme littéraire la plus proche de l’accomplissement du rêve (Frye). C’est du roman de chevalerie qu’est issu le roman espagnol "Amadis de Gaule", célèbre dans toute l’Europe jusqu’à devenir proverbial de 1550 à 1615 environ, et bien plus longtemps encore dans la littérature de colportage. (Voir Espagnole, littérature).

C’est dans la lignée de ce texte que se situent les romans romanesques du XVIIe siècle, avec leurs variantes héroïque ou pastorale illustrées par Honoré d’Urfé, Gomberville ou encore Mlle de Scudéry (voir Pastoral, genre). Un auteur français écrivit d’ailleurs une version renouvelée de "l’Amadis" en 1629. Et c’est contre ce courant que se définissent plusieurs voies, qui souvent se recoupent dans une même oeuvre.

La première voie est celle de la déraison: le personnage se prend pour un chevalier (Cervantès - "Don Quichotte") ou pour un berger (Sorel - "le Berger extravagant"). C’est d’ailleurs la voie parodique qui dévoile le roman comme fiction et qui pose des questions philosophiques sur le sens de la destinée. Cette voie ouverte sera prolongée au XVIIIe siècle par l’humour de Sterne ("Tristram Shandy") ou de Diderot ("Jacques le Fataliste et son maître").
 
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