Tento článok bol vytlačený zo stránky https://referaty.centrum.sk

 

L’Euro et L’Union Monetaire

L’EURO EST CONSTRUIT SUR DES FONDEMENTS
SOLIDES


L’ARCHITECTURE DE L'EUROSYSTÈME
La politique monétaire unique est formulée et mise en oeuvre au sein d’un cadre
institutionnel solide, l'Eurosystème, qui comprend la Banque centrale
européenne et les douze banques centrales nationales de la zone euro.
L'Eurosystème s’articule autour de trois principes : indépendance, transparence
et décentralisation.
L’indépendance de la Banque centrale européenne et des banques centrales
nationales est garantie par le Traité. Dans l’exercice de leurs pouvoirs et dans
l’accomplissement de leurs missions, ni les banques centrales de l'Eurosystème
ni un membre quelconque de ses organes de décision ne doivent solliciter ou
accepter des instructions des institutions communautaires, d’un gouvernement
d’un État membre ou de tout autre organisme. Le concept d’indépendance
recouvre l’indépendance institutionnelle, opérationnelle et financière. Transparence et communication : les élus, les principaux acteurs économiques
ainsi que les citoyens doivent être pleinement informés de la conduite de la
politique monétaire unique. Au niveau européen, la BCE entretient un dialogue
permanent avec le Conseil et le Parlement européens, comme le font les banques
centrales nationales avec les institutions de leur pays. La BCE a été sans doute la
première banque centrale au monde à introduire, le 1 er janvier 1999, le concept
de communication régulière, fréquente et en temps réel dans le domaine de la
politique monétaire. Concrètement, une fois par mois, le président de la BCE
tient une conférence de presse à l’issue de la réunion du Conseil des
gouverneurs.
L’indépendance d’une banque centrale et sa responsabilité démocratique sont les
deux côtés d’une même médaille.

Les discours et déclarations prononcés en public par le président de la Banque centrale européenne et par les gouverneurs des banques centrales nationales à l’intention des institutions, mais aussi de l’opinion publique, sont importants, car notre mission collective consiste en grande partie à expliquer inlassablement les raisons et les arguments qui sous-tendent les décisions du Conseil des gouverneurs.

Décentralisation, enfin : Étant donné que le principe de subsidiarité constitue
l’assise de toute la construction européenne, la décentralisation est un principe
majeur qui gouverne l’architecture de l'Eurosystème. L'Eurosystème est une
équipe dont les membres travaillent en étroite coopération, et l’esprit d’équipe y
est véritablement solide et fructueux. Les décisions de politique monétaire sont
prises, au niveau central, par le Conseil des gouverneurs, mais elles sont mises
en oeuvre par les banques centrales nationales de manière étroitement
coordonnée.


LA STRATÉGIE DE LA POLITIQUE MONÉTAIRE UNIQUE
Le Traité de Maastricht définit clairement l’objectif final de la politique
monétaire unique, à savoir le maintien de la stabilité des prix. À cet effet,
toutefois, il est essentiel d’avoir une définition claire de la stabilité des prix : elle
consiste en une progression sur un an de l’indice des prix à la consommation
harmonisé (IPCH) inférieure à 2 % dans l’ensemble de la zone euro.
Pour atteindre cet objectif, notre stratégie de politique monétaire repose sur deux
« piliers ».
Tout d’abord assigné un rôle essentiel à l’agrégat monétaire M3. Ce
« pilier » est fondé sur une valeur de référence. Le concept de
valeur de référence n’implique pas un engagement de l'Eurosystème à corriger
de façon automatique les écarts susceptibles d’apparaître à court terme entre la
croissance monétaire et la valeur de référence. Naturellement, on suit
également l’évolution des contreparties de M3, c’est-à-dire les
sources de la création monétaire, et plus particulièrement les crédits à
l’économie, l’évolution des finances publiques et des mouvements de capitaux
avec le reste du monde.
Il va sans dire, toutefois, que l’examen des évolutions monétaires ne suffit pas
pour permettre une évaluation exhaustive des risques pesant sur la stabilité des
prix. C’est la raison pour laquelle on a défini un second « pilier » pour
appuyer notre stratégie de politique monétaire. Il se fonde sur une large gamme de
variables qui servent d’indicateurs avancés des perspectives d’évolution des
prix dans la zone euro.

UN CADRE TECHNIQUE EFFICIENT
Cependant, même la meilleure stratégie de politique monétaire a besoin d’un
cadre technique efficient. L’introduction de l’euro sur les marchés de capitaux,
le 1 er janvier 1999, s’est révélée un succès incontestable d’un point de vue
technique.

À cet égard, trois points méritent d’être soulignés :

le cadre de politique monétaire recouvre toute une palette d’instruments
dont le choix répond à un souci de respect des principes de marché, d’égalité
de traitement et de transparence. La décentralisation desopérations de politique monétaire a, sans aucun doute, contribué au fonctionnement harmonieux de ce cadre. Le fait de maintenir des contacts étroits entre les banques commerciales et les banques centrales nationales
respectives a aidé les marchés à adopter rapidement des pratiques
harmonisées s’agissant des opérations d’open market, des garanties éligibles
aux opérations de refinancement et du mécanisme de réserves obligatoires.

l’efficacité opérationnelle est illustrée par la précision de l’ajustement de la
liquidité bancaire et l’efficacité du pilotage des taux d’intérêt à court terme ;
l’Eurosystème a démontré cette efficacité dans les jours qui ont suivi les
évènements du 11 septembre 2001, en agissant sans retard et en veillant à
garantir le bon fonctionnement des marchés de capitaux européens.

la sécurité est assurée par les procédures et systèmes mis en place, en ce qui
concerne tant l’exécution des opérations interbancaires que les paiements de
gros montant. L’intégration du marché interbancaire s’est opérée grâce à la
mise en place de Target pour le transfert en temps réel des paiements de
montant élevé dans l’ensemble de la zone euro et dans les autres pays de l’UE.



LE PASSAGE À L’EURO
Le 1 er janvier 2002 ont été émis les pièces et billets en euros, qui ont depuis cette
date cours légal dans les pays membres de la zone euro. Il s’agit ici d’un
événement unique et hautement symbolique pour l’Europe.
En ce qui concerne la France, le passage anticipé à l’euro scriptural en 2001 et
l’introduction rapide des billets et pièces en euros début 2002 ont été une
réussite, conforme en tous points aux scénarios élaborés en consultation avec
l’ensemble des parties concernées (secteur bancaire, sociétés de transport de
fonds, police, forces armées, commerçants et grand public).
En France, près de 70 % des paiements scripturaux s’effectuaient en euros fin
décembre 2001. Depuis le 1 er janvier, l’ensemble des opérations est libellé en
euros et il n’a été fait état d’aucun incident majeur, grâce à l’utilisation anticipée
des moyens de paiements scripturaux en euros par le grand public au second
semestre 2001.

C’était également un facteur décisif pour l’acceptation rapide des
pièces et billets en euros par le public.
On a constaté le même succès dans l’ensemble des pays européens, grâce aux
efforts consentis au niveau national et à la coordination opérée par la
Commission européenne et l’Eurosystème ; un mois et demi après l’introduction
des billets et pièces en euros, plus de 95 % des opérations en monnaie
fiduciaire dans la zone euro sont réalisées en euros.
Même si le passage pratique à la monnaie unique peut être considéré comme un
succès remarquable, certains points imposent néanmoins de rester vigilants :

premièrement, la stabilité des prix. Bien que l’on ait fait état de certains
relèvements de prix à la consommation, globalement, l’incidence sur la
stabilité des prix devrait rester très limitée. Cependant, les consommateurs
doivent rester vigilants, les commerçants ainsi que les entreprises doivent
adopter un comportement responsable en matière de fixation des prix, et la
concurrence contribuera alors à faire baisser les prix à court ou moyen terme.

deuxièmement, il convient de surveiller de près le risque de contrefaçon des
pièces et billets : la campagne de communication de l’Eurosystème,
intitulée « l’Euro, notre monnaie » avait pour objet de familiariser les
citoyens européens avec leurs nouveaux billets et pièces (et leurs signes de
sécurité) et de les aider à reconnaître sans difficulté les billets manifestement
faux. L’ensemble des institutions concernées, tant nationales qu’européennes,
coopèrent étroitement pour prévenir et combattre la contrefaçon.
La crédibilité de l’Eurosystème et de la politique monétaire unique, ainsi que la
réussite du passage à l’euro constituent des succès remarquables. L’UEM EST UN CONCEPT EQUILIBRÉ FAVORISANT
L’INTEGRATION ECONOMIQUE ET FINANCIERE

L’UEM est un concept économiquement fondé et rationnel
LES CRITIQUES HABITUELLES…
Il y a quelques années, il était nécessaire de convaincre un grand nombre de
sceptiques, en Europe comme dans le reste du monde, que l’euro deviendrait une
réalité. L’opinion selon laquelle l’euro ne verrait jamais le jour a bien
évidemment été démentie par les faits. Néanmoins, on entend encore parfois
s’exprimer des objections, au motif que l’économie de la zone euro serait
caractérisée par d’importantes divergences susceptibles de mettre en péril et de
remettre en cause l’existence de l’UEM.

L’UEM favorise l’intégration économique et financière
L’EUROPE FINANCIÈRE EN CONSTRUCTION : RÉORGANISATION DES
MARCHÉS DE CAPITAUX
En 1999, dès le lancement de l’euro, l’un des avantages attendus résidait dans la
perspective d’un approfondissement, d’un élargissement et d’une plus grande
intégration des marchés de capitaux, évolutions de nature à réduire le coût du
capital pour les entreprises et à offrir aux épargnants européens une palette
accrue d’options susceptibles d’être utilisées pour leurs placements.

Ces attentes
sont devenues réalité tant sur le marché monétaire que sur les autres
compartiments des marchés de capitaux.


Sur le marché monétaire de l’euro, l’intégration du marché interbancaire des
dépôts en blanc est très élevée. L’Eonia et l’Euribor constituent auprès du
marché des taux de référence unanimement reconnus par l’ensemble des
opérateurs, comme l’atteste la très forte progression du marché des swaps de
taux d’intérêt en euros. Ces évolutions ont conduit les opérateurs à concentrer
leur activité de trésorerie en euros, afin de tirer parti de la plus grande liquidité
du marché secondaire.


Sur le marché obligataire de l’euro, le processus d’intégration a été marqué
par trois grands changements :

une internationalisation rapide : l’introduction de l’euro a favorisé le
développement du marché de titres obligataires privés libellés en euros, grâce
à une base élargie d’investisseurs, notamment internationaux. 
le renforcement de la concurrence entre émetteurs, qui a favorisé
l’harmonisation des différents compartiments de titres souverains, la
convergence progressive vers les « meilleures pratiques », et le
développement de plusieurs emprunts de référence faisant l’objet d’une
demande et de transactions importantes sur le marché secondaire (titres
souverains, notamment). En outre, la concurrence a permis d’améliorer la
liquidité.

la modernisation des structures de marché : outre le développement du
courtage électronique (e-trading), le mouvement de concentration observé
chez les dépositaires centraux de titres favorise un fonctionnement plus
efficient des procédures de règlement-livraison ainsi que la mise en oeuvre de
modalités de règlement plus simples et plus sûres des opérations transfrontières sur titres. Ce dernier point présente une importance toute particulière pour l’Eurosystème, le fonctionnement harmonieux de l’infrastructure de règlement des titres au sein de l’Union européenne étant essentiel à la mise en oeuvre de la politique monétaire.
Sur le marché des actions, l’élimination du risque de change entre les différents
pays de la zone euro a amené les investisseurs à renforcer la composante
internationale et sectorielle dans leurs choix de portefeuille et à ne plus se
limiter à une optique nationale.

La création de plusieurs indices sectoriels
paneuropéens a ainsi été une conséquence directe de ces modifications de la
stratégie des investisseurs.

En outre, l’euro a constitué un important élément catalyseur de l’activité de
fusion et acquisition dans le secteur financier. À cet égard, il convient de
souligner la vague de fusions ou d’alliances intervenant actuellement au sein des
banques, bourses de valeur, systèmes de règlement de titres et chambres de
compensation. Aurait-on pu envisager EURONEXT, résultat de la fusion entre
le bourses de Paris, Bruxelles et Amsterdam, s’il n’y avait pas eu la création de
l’euro ?

LE RÔLE INTERNATIONAL DE L’EURO
L’euro est devenu une devise internationale de premier plan. S’agissant de son
rôle officiel de monnaie de réserve, il se place au deuxième rang mondial,
derrière le dollar. En ce qui concerne son utilisation privée comme monnaie de
placement et de financement, l’euro joue un rôle considérable depuis fin 1998 et
représente 35 % des émissions de titres obligataires internationaux en 2001,
d’après les dernières statistiques bancaires internationales publiées par la BRI ;
la part de l’euro dans les dépôts bancaires internationaux s’est également accrue
considérablement au cours des deux dernières années.
En outre, l’euro constitue l’une des principales devises de référence adoptées par
des pays tiers dans le cadre des régimes de change. Plus de 50 pays au monde,
principalement européens et africains, ont adopté des dispositifs de change
incluant une référence à l’euro. L’importance des échanges et des liens
financiers avec la zone euro sont les facteurs essentiels à l’origine de ce choix.
Certes, l’adoption d’un dispositif de change ancré sur l’euro est une décision
unilatérale et n’entraîne pas d’engagement pour l’Eurosystème. Toutefois, le
rôle croissant de l’euro comme devise de référence ainsi que l’utilisation des
billets et pièces en euro à l’extérieur de la zone euro attestent de la confiance
attachée par les non-résidents aux politiques macroéconomiques de la zone euro
fondées sur la stabilité. L’internationalisation de l’euro pourrait se poursuivre, à la faveur des bons résultats enregistrés par l’Eurosystème en ce qui concerne son objectif principal
de stabilité des prix et grâce au renforcement de l’intégration des marchés
financiers dans la zone euro. Mais l’internationalisation de l’euro ne constitue
pas en soi un objectif de l’Eurosystème : de ce fait, ce processus n’est ni
encouragé ni entravé par l’Eurosystème. Néanmoins, cela ne signifie pas que ce
dernier n’intègre pas la dimension internationale dans ses choix.

Il est évident
que nous tenons compte des répercussions possibles de l’environnement
extérieur en matière de politique monétaire. Néanmoins, les effets de
l’internationalisation de l’euro ne doivent pas être surestimés, dans la mesure où
la politique monétaire de l’Eurosystème est suffisamment solide pour prendre en
compte et gérer au mieux ces incidences potentielles.
.

Zdroje:
Banque de France : L’EURO ET L’UNION MONETAIRE -

Koniec vytlačenej stránky z https://referaty.centrum.sk